L’histoire de deux domaines de la campagne genevoise au XVIIIe siècle. À partir d’archives familiales, l’auteur revisite tout d’abord certaines périodes de l’histoire de Genève. Il s’attache, entre autres au foisonnement économique et politique que connut le siècle des Lumières dans la cité de Calvin, avec la révolution avortée de 1782, poussant à l’exil de nombreux Genevois, puis celle de 1792 qui triompha de l’oligarchie, pour être foulée aux pieds par l’occupation française de 1798. Au travers des événements mais aussi de l’étude des institutions, Jacques Foëx nous dresse un tableau de la vie quotidienne des Genevois à cette époque : alors que la riche bourgeoisie  découvre les plaisirs de la vie à la campagne en s’y faisant construire de belles demeures,  la population paysanne subsiste misérablement, ployant sous la charge des redevances et des impôts féodaux qui n’ont toujours  pas été supprimés. L’étude de ces documents familiaux mène également l’auteur vers une recherche originale sur la destinée des armoiries genevoises sous le régime napoléonien. En seconde partie, est traitée l’histoire propre des deux domaines qui ont donné le titre de l’ouvrage. Nous suivons, année après année, les vicissitudes que connurent ceux-ci, avec l’émergence de figures énigmatiques ou attachantes, telles celles de ces épouses qui, de leurs deniers, tentèrent de sauver le domaine des dettes de leur mari.